Les deux corps de ferme font partie du tissu historique de Troinex, le projet souhaite alors s’inscrire dans l’existant en tissant des liens avec son contexte hérité, à la fois patrimonial et paysager. De l’extérieur, le projet est pratiquement invisible s’inscrivant dans une démarche proche du « as found » chère aux Smithson : voir, chérir et accompagner ce qui est déjà là. Pour autant, le projet prévoit une programmation intérieure ambitieuse, flexible et adaptée aux usages, basée sur des techniques de construction en bois contemporaines. Pour cohabiter avec le patrimoine intérieur de la grande ferme à sauvegarder, « une maison dans la maison » est insérée, produisant trois salles hybrides à l’intérieur et une bande d’outils à la portée de chaque étage dans l’interstice des murs existants et des nouveaux murs. Les meurtrières anciennement dédiées à la ventilation seront réactivées au profit de la lumière. Parallèlement, la petite ferme baptisée ici l’auberge des artistes, aura vocation à recevoir les villageois·es. C’est ici que l’on trouvera naturellement l’accueil au site, le café et les ateliers des artistes.